Habitué des concours Normands, Arthur Le Vot fait également le déplacement tous les ans au Salon des étalons. Jeune cavalier, il est venu cette année présenter deux chevaux issus de deux élevages différents : l’élevage de B’neville et celui de Kergane. Nous avons essayé d’en savoir plus sur lui et ses motivations à faire le déplacement ici, au Salon des étalons de Saint-Lô…
Peux-tu te présenter ?
« Je m’appelle Arthur Le Vot, j’ai 22 ans, je suis cavalier professionnel à mon compte. Je suis installé dans les écuries de mes parents à Cesson-Sévigné à côté de Rennes. J’ai commencé à monter à cheval par le biais de mes parents qui avaient un centre équestre et j’ai continué jusqu’à prendre la décision d’en faire mon métier à temps plein. »
Parle nous de la relation avec ton père qui travaille au quotidien avec toi.
« Je monte avec mon père depuis que je suis tout petit, il y a des hauts et des bas comme toute relation père-fils. Maintenant j’ai Bertrand De Bellabre qui vient régulièrement à la maison pour nous aider, on essaye de le faire venir une fois par mois pendant la saison pour avoir un œil extérieur et ainsi continuer à évoluer, que ce soit pour moi comme pour les chevaux. Mon père me suit à chaque concours, il s’occupe toujours de mes détentes, on fait des debriefings à chaque sortie de piste… J’essaye de voler un peu de mes propres ailes maintenant mais il est toujours présent pour me soutenir et intervenir en cas de besoin. »
Tu as monté plusieurs chevaux d’élevages Normands, raconte-nous un peu comment ce sont fait ces rencontres ?
« On avait acheté une jument, Riante de B’neville, à Jean-Baptiste Thiebot qui dans ses jeunes années n’était pas forcément aussi bien que son naisseur le pensait, et au final je me suis très bien entendu avec cette jument et on a eu de bons résultats. Suite à ça, Jean-Baptiste nous a proposé de venir chez lui, d’essayer des chevaux, et de faire une collaboration qui dure maintenant depuis cinq ans. J’ai également récupéré Ascott des Vaux et Conradeva, qui nous ont été confié par des propriétaires. C’est vrai qu’on est toujours ouvert aux propositions pour essayer de trouver la perle rare, malheureusement l’entente ne s’est pas faite avec Ascott donc d’un accord commun avec les propriétaires nous avons décidé de le mettre chez un autre cavalier. Je pense que le bouche à oreille a aussi bien fonctionné. On essaye toujours d’installer une relation de confiance avec les propriétaires, en restant toujours honnête, de toute façon on est dans un petit milieu et tout fini par se savoir donc ça ne sert à rien de se mentir. C’est dans ce climat qu’on travaille avec l’Élevage de B’néville. Je suis vraiment fier de pouvoir monter ses chevaux, c’est un grand éleveur qui a eu de très bons chevaux, c’est assez motivant ! »
Tu viens régulièrement à Saint-Lô pour les concours mais aussi pour le salon des étalons, qu’est-ce qui te motive à venir ici ?
« C’est un rendez-vous primordial pour les éleveurs mais aussi pour les cavaliers : c’est capital de montrer et de mettre en valeur ces étalons, leur génétique, leurs performances. Pour Jean-Baptiste Thiebot (élevage de B’neville) comme pour Louis Mesnil (Élevage de Kergane) c’est important que je présente leurs étalons (Cristal de B’neville et Eothymm de Kergane), pour essayer de convaincre les gens de les utiliser pour leurs juments. Ce sont deux très bons chevaux et il serait dommage de passer à côté de ça. Il y a énormément de monde, de très bons chevaux, les gens viennent les voir aux boxes et ça permet d’avoir de nouveaux contacts. Beaucoup d’élevages qu’on ne connaissait pas avant commencent à se faire une place et je trouve ça très bien, de découvrir de nouvelles lignées. On peut voir les chevaux sous tous les angles donc ça permet d’avoir un œil plus avisé sur le choix de l’étalon. »
Quels sont tes objectifs pour la saison à venir ?
« J’ai un très bon piquet de jeunes comme de vieux chevaux cette année même si j’ai vendu mon cheval de tête, Aramis de B’neville, l’année dernière. J’ai rentré Aurane De Baugy, une fille de Mylord Carthago, qui a fait quelques CSI 3*, elle devrait donc devenir ma jument de tête cette saison. Bacardi de B’neville revient à son meilleur niveau cette année et contrairement à Aurane, il n’est pas à vendre. Le but avec Bacardi est vraiment de le garder, on a beaucoup d’espoir en lui et on espère qu’il deviendra mon cheval de tête par la suite. »